Théodore Dubois (1837-1924)
Etait chef d'orchestre, organiste, professeur et directeur du Conservatoire de Paris. Il est aussi l'un des principaux compositeurs parisiens du 19ème siècle.
Ses contemporains l’ont souvent comparé à Delibes, Widor et Lalo. Pourtant, il s’est rarement tourné vers le langage musical de son temps, son écriture se place dans une veine qui révèle les influences de Mendelssohn, Weber, Gounod et le style dramatique de Berlioz.
Théodore Dubois (1837-1924)
Première édition Urtext de la musique d'orgue de Théodore Dubois. A la pointe de la recherche musicale, cette édition de musique comprend des fac-similés, un commentaire critique avec une liste complète des sources, ainsi qu'une préface détaillée qui contient une biographie du compositeur et jette la lumière sur les questions relatives à la pratique de l'instrument et de la performance.
Volume I : (BA 8468)
Œuvres de jeunesse et pièces pour orgue avec peu de pédale ou pédale facultative. Pièces composés entre 1859 et 1877
Volume II : (BA 8469)
Organiste de la Madeleine – Pièces pour grand orgue Pièces composées entre 1877 et 1896
Volume III : (à paraitre)
Organiste de la Madeleine – Pièces pour grand orgue
Volume IV : (BA 8471)
Organiste de la Madeleine – Pièces pour grand orgue
Volume V : (BA 9208)
Ses dernières œuvres pour grand orgue Pièces composées entre 1897 et 1922
Volume VI : (BA 9209)
Œuvres posthumes, 42 Pièces pour orgue sans pédale
Edition trilingue (français / anglais / allemand)
Exemples sonores
Helga Schauerte-Maubouet
à l'orgue Merklin de la cathédrale de Moulins
- Extrait du CD Théodore Dubois -
les organistes de Paris à la belle époque Vol 2 ,
SYRIUS 141382, Copyright 2004
(avec l'aimable autorisation de l'éditeur)
PIANO MAGAZINE - SEPT/OCTOBRE 2004 – N° 42
(Syylvaine Falcinelli)
Vol 1 & Vol 2 - Les Organistes de la Belle Epoque
Avouons notre réticence à la réception du disque Théodore Dubois : quoi, le pape du conservatisme, l’auteur brocardé du si académique Traité d’Harmonie !
Nous nous apprêtions à nous ennuyer une heure durant, mais – cela se vérifie souvent – un grand interprète réussit à faire passer un certain souffle dans les ouvrages les plus mineurs.
Maintes réalisations antérieures nous avaient prouvé que Helga Schauerte est l’une des meilleures organiste actuelles (son intégrale Buxtehude, chez Syrius, demeure la plus recommandable), et l’une des rares à honorer le noble titre d’interprète.
Comment donc a-t-elle réussi à capturer notre attention autour de l’ancien professeur et directeur du Conservatoire de Paris ?
D’abord, armée d’un toucher très précis et très maîtrisé, elle sait faire parler un orgue romantique avec autant de nerf que de ductilité, donc donner du relief à la moindre phrase, ce qui n’est pas à la portée du premier organiste venu.
Avec vivacité, elle réussit à ne pas s’appesantir sur ce qui relève du pompiérisme et à mettre en valeur tout ce qui confère charme, naturel et suggestivité au discours.
Excellente coloriste, elle registre ces pièces avec diversité et luminosité, donnant ainsi une éclatante leçon aux organistes (si nombreux, hélas ! ) qui s’échinent aujourd’hui à nous faire croire qu’orgue romantique ou post-romantique rime avec lourdeur ou épaisseur.
Elle nous prouve le contraire sur le Merklin (1880) de Moulins, remarquablement conservé et restauré, qu’elle fait sonner avec éclat, panache, poésie, chaleur, imagination.
En vertu de quoi, notre intérêt rebondit sans cesse – même si le langage de Dubois ne concurrence certes pas César Franck – et nous passons une heure de réelle jouissance organistique, servie par l’excellente prise de son de Bernard Neveu