Site de l'église Evangélique Allemande http://www.evangelischekircheparis.org/fr/
L'église protestante allemande à Paris, la « Christuskirche », qui se trouve dans le 9ème arrondissement, 25 rue Blanche, a plus de 100 ans d'existence - Le culte à lieu chaque dimanche et débute à 10h30.
Orgue Detlef Kleuker (Bielefeld) de 1964.
Deux claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes, 19 jeux (transmission mécanique).
Grande Orgue (II) |
Positiv (I) |
Pédale |
d'ut1 à sol5 |
d'ut1 à sol5 |
d'ut1 à fa3 |
Principal 8' Rohrflöte 8' Octave 4' Koppelflöte 4' Waldflöte 2' Mixture VI rgs Trompette 8' |
Gedackt 8' Rohrflöte 4' Principal 2' Quint 1'1/3 Sesquialtera II rgs Scharff V grs Krummhorn en bois 8' Trémolo |
Untersatz 16' Principal 8' Octave 4' Nachthorn 2' Fagott 16' |
II/PED; I/PED; I/II.
Exemples sonores
Helga Schauerte-Maubouet à l'orgue Kleuker de l'église evangélique allemande de Paris
Extrait du CD « Weihnacht in Paris », SYRIUS 141362, Copyright 2001
(avec l'aimable autorisation de l'éditeur)
Les concerts du dimanche ont lieu environ une fois par mois, tout au long de l’année, à 12h00, après le culte
Carte blanche est donnée à un soliste, ou à un petit ensemble instrumental ou vocal, pour une heure de musique.
Deux grands Maîtres : Jean GUILLOU et Marcel MARCEAU
A l'église protestante allemande de Paris
Il existe une autre vidéo Boutique de l'INA - video/CPF86634609- Durée 51 minutes
Au coeur de la musique : émission du 07 novembre 1968
A l'église Saint-Eustache, en présence du public, Bernard GAVOTY interviewe l'organiste Jean GUILLOU sur sa vocation, ses débuts, sa rencontre avec Marcel Dupré et sa formation au Conservatoire National de Musique, son goût pour l'improvisation et son travail de compositeur. Puis Jean GUILLOU présente l'orgue de Saint-Eustache et celui, beaucoup plus modeste, de l'église allemande, rue blanche à Paris. Il compare ensuite les deux interprétations de la fugue en ré majeur de Bach sur les deux orgues. Il poursuit sur son travail de transcription pour orgue de l'Offrande musicale de Bach dont il joue quelques extraits et parle de l'oeuvre pour orgue de Franz Liszt. Il improvise sur des thèmes d'Henri Dutilleux et d'André Jolivet.
L'orgue Link de 1894
La Christuskirche à Paris est un haut-lieu de rencontre, ouvert aux chrétiens germanophones de cultures et de pays différents. La communauté luthérienne est riche d'une longue tradition aussi bien culturelle que musicale. Inaugurée le 9 décembre 1894, « l'Eglise du Christ », construite par le célèbre architecte Edouard-Jean Niermans (1859-1928), renferme l'une des meilleures acoustiques de Paris. L'installation de son premier orgue, fut le point de départ d'une vie musicale intense. Cet orgue, l'opus 219 de la manufacture allemande Link de Giengen-sur-Brenz, décoré de la Médaille d'honneur de l'Exposition Universelle d'Anvers (Belgique) en 1894, fut racheté par la paroisse, transporté à Paris et installé au 25 rue Blanche. De transmission pneumatique tubulaire, il possédait une composition romantique de 12 jeux réels répartis sur deux claviers et pédale. Lors de la mise sous séquestre des lieux durant la Première Guerre mondiale, l'instrument fut démonté et réinstallé au Temple de l' « Ascension », rue Dulong à Paris, en 1919.
L'entre-deux-guerres
En 1927 la Christuskirche est ré-ouverte au culte, mais c'est un harmonium qui remplace l'orgue. Jacques Beers (1902-1947), pianiste et compositeur néerlandais, ami de Ravel et étudiant chez Nadia Boulanger, y exerce la fonction d'organiste et cantor de 1928 à 1939. Pendant cette période il écrit la plus grande partie de ses ĵuvres, qui, d'un esprit bien français, comportent des moments de beauté exquise. Dans la paroisse Jacques Beers compense la perte cruelle de l'orgue par d'abondantes activités de la chorale. Des cantates de Bach sont exécutées dans le cadre des services religieux. A l'affût des nouveautés de son temps, peu de temps après la redécouverte des ĵuvres de Dietrich Buxtehude à l'Université d'Uppsala (Suède), il donne, le 15 avril 1932 avec des chanteurs et instrumentalistes de la paroisse, la première audition à Paris du Magnificat de Buxtehude.
À propos de l'harmonium, le 18 avril 1929, le pasteur Dahlgrün écrit au Docteur et Prix Nobel Albert Schweitzer, qui, passionné d'orgue, fut un habitué des lieux et l'ami intime de plusieurs paroissiens : « A toute pratique sérieuse de la musique sacrée cet instrument est plutôt un obstacle. Dans cette jeune communauté à l'étranger il s'agit tout d'abord de réinstaller le choral luthérien et d'éduquer les paroissiens, qui viennent de toutes les régions de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Autriche, des pays de la Baltique et d'autres pays, à s'unir dans une seule voix et chanter ensemble. » Le projet d'un nouvel orgue est alors lancé et Albert Schweizer propose le facteur Fritz Haerpfer pour sa construction. Cependant, se heurtant aux réticences de Jacques Beers, les discussions vont prendre beaucoup temps et la Seconde Guerre mondiale mettra fin à ce projet sans qu'il n'ait vu le jour.
L'orgue Kleuker de 1964
Lors de la Seconde Guerre mondiale les bâtiments sont à nouveau réquisitionnés. En septembre 1954 la paroisse reprend officiellement son activité avec la venue du pasteur Christoph Dahlkötter. Autorisé à reprendre son ancien immeuble, la communauté relance le projet d'orgue en 1961. Le 20 novembre 1962 le contrat est conclu avec Detlef Kleuker de Brackwede (Westphalie) qui installe l'instrument actuel peu de temps après la rénovation et la modernisation de l'église. Inspiré de la facture baroque d'Allemagne du Nord le nouvel orgue est à traction mécanique.
L'équilibre de ses dix-neuf jeux, l'harmonisation délicate des jeux de détail, mais aussi son plenum, limpide et racé, qui préserve une parfaite lisibilité des voix au sein des polyphonies les plus denses, sont particulièrement réussis en corrélation avec l'acoustique exceptionnelle du vaisseau. Le 17 mai 1964, jour de la Pentecôte, Jost Harro Schmidt, organiste de Celle, consacre le concert inaugural entièrement aux ĵuvres de J. S. Bach. Des pièces de Buxtehude, Pachelbel et Bruhns sont présentées dans le « Festgottesdienst » qui sera retransmis par la télévision allemande. Dès lors, c'est ce répertoire confiné à cet orgue qui lui confère la place d'honneur dans le paysage parisien des « Orgues pour Bach »
« Nous aspirons que le nouvel orgue permettra à notre église de devenir un centre de musique sacré allemande à Paris », ce que le pasteur Dahlkötter exprime en 1962 dans une lettre de remerciement au Chancelier Konrad Adenauer qui avait personnellement contribué au financement de l'instrument, va s'accomplir : Malgré sa taille relativement modeste, l'orgue suscite un vif intérêt auprès d'organistes et de musiciens de renom : Karl Richter, Marcel Dupré, Jean Langlais, Gaston Litaize, Jean Guillou y ont joué. Marie-Claire Alain y grave le premier disque en septembre 1964. Suivent les enregistrements en duo avec Maurice André ou Jean-Pierre Rampal ou encore ceux du clarinettiste Jean-Christian Michel et son quatuor avec orgue. Des ĵuvres d'orgue, tel que le « B.A.C.H. » op. 229 de Jean Langlais, y ont été données en première audition, clôturant en 1985 une initiative franco-allemande de concerts d'orgue portant sur une intégrale Bach. Le facteur d'orgue français Yves Fossaert, qui entretient l'instrument depuis la disparition de la maison Kleuker en 1991, se servira des mesures des tuyaux du « Sesquialtera », jeu d'orgue savoureux répandu en Allemagne, mais particulièrement rare en France, pour reproduire la même sonorité chaleureuse dans son orgue à l'église Saint-Pierre de Chateaubourg. L'orgue Kleuker permet aussi à de nombreux étudiants de s'y exercer ou de répéter. Enfin, il a permis de créer plusieurs classes d'orgue : l'une en 1993 pour le Conservatoire du IXe, Nadia et Lili Boulanger, l'autre, en 1999, pour l'Ecole de Musique franco-allemande. Le succès de l'orgue Kleuker dans les premiers mois de son existence était tel qu'en décembre 1965 on songe déjà à l'agrandir. Kleuker propose alors d'ajouter au buffet anguleux du Grand-Orgue deux tourelles contenant un Quintaton 16 et, en extension de la laye de pédale, une Clarine 4 et une Mixtur IV. Le projet assez coûteux ne se réalise pas et l'instrument demeurera dans son état d'origine. En effet, depuis son installation, il n'a jamais été modifié et, grâce à un entretien régulier et soigné, il se trouve toujours en très bon état. L'orgue Bach ne cesse de jouer son rôle de générateur de rencontres musicales. Sans relâche ni repli, il n'a pas pris une ride, il mérite son anniversaire.
Les organistes titulaires de l'orgue Kleuker
Discographie / Videographie de l'Orgue Detlef-Kleuker de 1964 à 2014
DVD
Culte à l'Eglise protestante allemande de Paris Présence protestante / France 2 en collaboration avec la ZDF
Interview avec Helga Schauerte à l'orgue Kleuker Présence protestante / France 2, DVD281203 L'extrait (2:40 minutes) peut être visualisé sur YouTube : JS Bach influencé par Buxtehude
DISQUES COMPACTS
Helga Schauerte, orgue ; Jean Christophe Robert, hautbois ; Nathanaëlle Marie, violon ; Fabienne Stadelmann, alto ; Claire Oppert, violoncelle /ACCORD, 2011
Helga Schauerte, orgue ; Jean Christophe Robert, hautbois ; Aviva Timonier, soprano ; Sandrine Pourailly, harpe /Musique et spiritualité, 2008
Helga Schauerte, orgue / SYRIUS, 2001 (SYR 141362)
Helga Schauerte, orgue ; Meike Sauvant, soprano ; Jean Christophe Robert, hautbois ; Evan Rothstein, violon / SEPM QUANTUM, 1997 / réédition BAYARD, 2002
Helga Schauerte, orgue ; Hervé Noël, trompette / SEPM QUANTUM, 1995 / réédition BAYARD, 2002
Helga Schauerte, orgue ; Hervé Noël, trompette / SEPM QUANTUM, 1994
Jean-Paul Imbert, orgue ; Gabriel Fumet, flûte / STUDIO FM, 1994
DISQUES VINYLS
Elisabeth Roloff, orgue / CASSIOPEE, 1985
Elisabeth Roloff, orgue /CASSIOPEE, 1985
Elisabeth Roloff, orgue / CASSIOPEE, 1985
Pierre Bousseau, orgue ; Reynald Parrot, hautbois / STUDIO SM, 1983 W.
Jean-Pierre Legay, orgue / CALLIOPE, 1980
Jean-Christian Michel, clarinette ; Monique Thus, orgue ; Kenny Clarke, drums ; Guy Pedersen, contrebasse (plus de 5 millions de disques vendus) / GENERAL RECORDS, 1976
Marie-Claire Alain, orgue ; Jean-Pierre Rampal, flûte / ERATO, janvier 1971 (STU 70649)
Marie-Claire Alain, orgue ; Maurice André, trompette / ERATO, février 1970 (STU 70539)
Maurice André présente Guy Touvron et Wolfgang Karius / ERATO EMI ELECTROLA, 1972 (C 065-28327, vol. 7)
Wolfgang Karius, orgue / Société française de productions phonographiques, Paris SEP 71.022
Wolfgang Karius, orgue ; Guy Touvron, trompette / Société française de productions phonographiques, Paris SEP 31.014
Wolfgang Karius, orgue ; Guy Touvron, Y. Coueffe, B. Cambreling / Société française de productions phonographiques, Paris SEP 91.047
Hedwig Bilgram, orgue ; Maurice André, trompette
Marie-Claire Alain, orgue ; Maurice André, trompette / ERATO, mars 1966 (STU 70299)
Marie-Claire Alain, orgue ; Orchestre de chambre et direction J.-F. Paillard / ERATO, octobre 1964 (STU 70193)
La Musique à l'Eglise
Nombre de paroissiens séjournent à Paris pour une durée limitée et, d'année en année, c'est environ un tiers des membres de la communauté qui se renouvelle. Il y a un noyau d'expatriés qui, installés à Paris depuis longtemps ou vivant avec un conjoint français, retrouvent ici leurs racines, aiment parler leur langue ou chanter les cantiques de leur jeunesse. La musique, à travers le lien affectueux de la langue maternelle, fait partie de leur identité. Elle est également quelque peu la vitrine du protestantisme allemand.
L'Association « Pro Musica »
L'association Pro Musica a pour vocation de promouvoir la musique au sein de l'église allemande, ou sous son égide en tous lieux. Cette association oeuvre pour développer et approfondir les échanges franco-allemands entre musiciens, elle cherche à promouvoir des œuvres de musique sacrée auprès d'un large public mélomane par l'organisation de séries de concerts, associés parfois à des expositions thématiques, ainsi que par l'animation de la chorale paroissiale. Sous la présidence d'Helga Schauerte, fondatrice de l'association, organiste de renommé internationale, Pro Musica dispose de capacités artistiques et de contacts de haut niveau. Depuis sa création, en décembre 1992, l'association a réalisé une centaine de manifestations gratuites. En automne 2005, sous le parrainage de la Neue Bachgesellschaft, l'association a participé au Premier EuropaBachFestival avec l'organisation de quatorze concerts et d'une exposition. Depuis, elle a organisé entre autres un Festival Buxtehude en 2007, un Festival Mendelssohn avec une exposition en 2009 et un Festival Jehan Alain avec une exposition en 2011. Elle a permis à de jeunes musiciens, comme par exemple l'Ensemble Amacord, Les Cris de Paris, de se produire pour la première fois à Paris.
L'association est régulièrement soutenue par l'EKD (Evangelische Kirche in Deutschland) et par Ambassade d'Allemagne à Paris. Elle a reçu le soutien de la Fondation d'Entreprise La Poste et de l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas. Son festival « Sous le soleil français de l'entre-deux-guerres » était inscrit au titre des Célébrations Nationales 2011 du Ministère de la Culture.
La chorale « Magnificat »
À l'origine la chorale Magnificat a été fondée en octobre 1994 par Helga Schauerte dans le seul but d'animer ponctuellement les festivités autour du centenaire de l'église. Elle porte son nom d'après l'œuvre vocale de Buxtehude Magnificat, qui a été donnée en première audition à Paris dans cette église, en 1932 (cf. ci-dessus). L'œuvre fut interprétée lors du premier concert de la chorale, le 10 décembre 1994. Depuis, la chorale n'a cessé d'exister malgré la grande fluctuation de ses membres et de ses chefs. Sous la direction d'Andrea Müller-Wiesner, elle a organisé des échanges franco-allemands ainsi que des rencontres avec des chœurs en Allemagne, notamment avec des ensembles de Leipzig-Markkleeberg et de Berlin. Elle entretient des liens amicaux avec divers ensembles français, notamment avec la chorale Da Pacem de Poissy.
Toute personne désireuse de participer au chant chorale est la bienvenue. Participez à une séance d'essai pour « prendre la température ». Même si vous ne séjournez à Paris que pour une courte durée, vous êtes toujours la bienvenue parmi nous. Contactez simplement le chef de chœur, Mme Sophie Vanheeghe.
REJOIGNEZ LES CHANTEURS DE LA CHORALE
"MAGNIFICAT"
- pas de sélection à l'entrée
- répétitions dimanche matin (samedi après-midi
1x/mois)
- programme: de Bach à nos jours, cantiques
DEUTSCHE EVANGELISCHE CHRISTUSKIRCHE PARIS
25, rue Blanche - 75009 Paris
www.evangelischekircheparis.org
sophie.vanheeghe@hotmail.fr
http://www.evangelischekircheparis.org/fr/kirchenmusik/chor/